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nadols - Page 8

  • Pardonnez l’absence de mon poème

    Pardonnez l’absence de mon poème

    dans le festival

    des éternités

    du tremblement des pages

    c’est la faute des ténèbres

    qui tripotent la pleine lune

    de l’encre séchée

    sur les pas du poème

    fuyant tout ce qui vient

    du poète fureteur

    s’écartant

    de la nuit d’ivresse

    il se creuse l’éternité

    s’empilent les montagnes

    dans le flot de l’incertain

    je préfère laisser

    les secondes s’anéantir

    plutôt que de brûler le rêve

    qui rebâtit

    mon premier amour

    j’aimerais bien aimer

    le lait qui m’a nourri

    le sang qui m’a blessé

    la berceuse qui m’a bercé

    jusqu’a étourdir mon vieux rêve

    de fœtus

    poète mort-né

    sans vie sans naissance

    j’ai bien aimé chaque seconde

    que j’ai laissé filer

    que j’ai caressé comme l’amante

    que je n’ai pu avoir

    mais fallait-il qu’elles partent

    et me laisser là

    flottant dans l’immatériel

    demi ciel  demi enfer

    jusqu’à me jeter là

    admirant ce portrait vermeil

    qui m’obstrue la vue

    de la pleine lune

    le poète est toujours un coquin

    qui ne rêve que ce qu’il ne veut pas

    et moi je suis poète

    seulement quand me prend l’envie

    de me chercher dans des visages

    épars

    je finirai bien par me trouver

    pour prendre la route des éternités

    du tremblent des pages

     

    et pardonnez mon poème et moi

    on se laisse bercer par la musique

    de l’instant

    je ne sais quand il partira

    quand nous partirons

     

    Nadol's in Des poèmes et des mensonges