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Pardonnez l’absence de mon poème

Pardonnez l’absence de mon poème

dans le festival

des éternités

du tremblement des pages

c’est la faute des ténèbres

qui tripotent la pleine lune

de l’encre séchée

sur les pas du poème

fuyant tout ce qui vient

du poète fureteur

s’écartant

de la nuit d’ivresse

il se creuse l’éternité

s’empilent les montagnes

dans le flot de l’incertain

je préfère laisser

les secondes s’anéantir

plutôt que de brûler le rêve

qui rebâtit

mon premier amour

j’aimerais bien aimer

le lait qui m’a nourri

le sang qui m’a blessé

la berceuse qui m’a bercé

jusqu’a étourdir mon vieux rêve

de fœtus

poète mort-né

sans vie sans naissance

j’ai bien aimé chaque seconde

que j’ai laissé filer

que j’ai caressé comme l’amante

que je n’ai pu avoir

mais fallait-il qu’elles partent

et me laisser là

flottant dans l’immatériel

demi ciel  demi enfer

jusqu’à me jeter là

admirant ce portrait vermeil

qui m’obstrue la vue

de la pleine lune

le poète est toujours un coquin

qui ne rêve que ce qu’il ne veut pas

et moi je suis poète

seulement quand me prend l’envie

de me chercher dans des visages

épars

je finirai bien par me trouver

pour prendre la route des éternités

du tremblent des pages

 

et pardonnez mon poème et moi

on se laisse bercer par la musique

de l’instant

je ne sais quand il partira

quand nous partirons

 

Nadol's in Des poèmes et des mensonges

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