Parce que chaque mot
est propriété d’oubli
chaque phrase accident
du silence
parce que chaque prière
est blessure des vaincus
j’ai compris que ta phrase
est citoyen du poème
parce que chaque sourire
est motif de l’impossible
chaque absence
proie de l’avenir
parce que chaque doute
tourne autour des saisons en lambeaux
j’ai cru que le voisin
est invention de mon corps
parce que chaque ami
est territoire de l’ennemi
chaque rêve
propriété de l’autre
parce que chaque arbitre
habite le concert du silence
j’ai cru que le monde
ne sort pas des périmètres