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Poèmes de russes

PERPETUUM MOBILE

(traduit du russe par Léon Robel)

 

je me souviens de tout en mes instants radieux

le regard arrêté dans les yeux s'embourbe

rayon stagnant ô chef des yeux sans borne

ô ma berge ô brejnev de mes yeux

 

les siècles passeront le courant pétrira

le même bord pour les hauts nids d'élite

et l'on se souviendra su siècle et de l'an et du mois

du jour, de la nuit, de léonid ilitch

 

 

CENTRIFUGE (1)

(trad. du russe par Léon Robel / Henri Deluy)

 

Dans la liasse noire des quartiers magnétisés.

graisse de machine des roulements à billes de la capitale.

depuis les boulevards nocturnes centripètes,

nos visages sont gravitationnels

pour les poings ; et pour les visages nos poings

sont également gravitationnels ;

commandés à distance :

pour les poings les visages, les poings

pour les visages afin de se confondre en coups

ronds : ronds comme la bêtise

les coups et comme ne s'arrondiraient-ils pas

les coups?

Ils sont comme les poings

serrés comme les visages sur les icones.

Nos visages : du fait des arrondis de la capitale

si ronds ! Ronds comme dans nos visages

les lois gravitationnelles !...

 

 

CENTRIFUGE (2)

(trad. du russe par Léon Robel / Henri Deluy)

 

...le voilà ton ennemi... ses yeux maintenant

vont se répandre en flocons : applaudissements.

ils sont semblables mais nom congruants

dans les paumes des paupières et des mains

dans tes étreintes serrées

lorsque toi poing du bâton du claquement

fonctionnant selon le principe du côté nos coupant de la hache,

sur la membrane de l'oreille ennemie

notera use fraction sur l'algorithme de la tempe

jusqu'au courant d'air : l'avalanche d'ovations à l'envers

éclaboussera l'ceil se déroulant sourcils

depuis le milieu du siècle, - déchirer

sa patrie - moyen-âge...

 

 

DANS LA PENOMBRE

(traduit du russe par Léon Robel)

 

il y aura tout : le silex du scalpel, l'essence

de résine nerveuse, dans les virages du tronc

la source de lumière, une limousine à coudre

dans l'écran de l'oeil - si dans le front l'aiguille

de la branche de sapin coud jusqu'à l'ouest

tous tes yeux ! - et les ténèbres-anesthésie

de leur lampe-hérisson en milliers d'échardes

poseront des coutures sur le haillon du visage...

 

 

L'AIGUILLEUR DE LA POUSSIERS

(traduit du russe par Léon Robel)

 

de la peau courante l'isolant

abcès où des berges le chariot pair

se perd - des roues polaires

sur les nerfs des générateurs - dans les colonnes

des plaies aveuglantes, l'interrupteur va introduire un pont

fulgurant - dans les rails denudes

jusqu'au crématoire des cheminées ! dans les jets

de gros fil blanc pyrogène la rive est cousue

silex voici un crâne pour un baiser

et voici la rivière dans son cercueil allongée...

 

 

MYSTERE DES METS

(traduit du russe par Léon Robel)

 

dans lе soleil, liquéfie un oignon - dans lа glace, creuse, couteau,

centrifuge,

un rayon : lеbrise-glace de l'ceil, noie-le sous lа vague des larmes,

avec l'acide, lеrepos ! - lеphoton est mariné et haché fin - baptisé

l'ararat, transformé en arche sur sa face interne

 

 

ÉPIPHORE

(traduit du russe par Léon Robel)

 

Pourquoi veux-tu prier la lame d'un couteau ? -

voici du thé plus acéré qu'un rasoir ;

et la théière sur la nappe hirsute ; au combat

elle lui prendrait son scalp pour, sans rien

de rien comprendre à la prière du propane,

sur son crâne chanter - pour tout l'infernal empire -

la chanson de l'eau bouillante; mais sa chanson est faite :

n'a pas de rimes pour un troisième poète

il espère la lymphe : tiens, étouffe-toi, vampire...

 

 

JARDIN

(traduit du russe par Léon Robel)

 

(dédié à mon fils Constantin)

 

Au commencement était le verbe - non le front

mais le verbe - non les tapis de ronces

mais le verbe - il n'a pas eu la chance

du front: elle a gonflé de sang

la langue de la couronne, formé un poing rose

et déployé en doigts les lèvres des pétales

et la croix fructifère - tige à trois doigts

a béni le nourricier rabbi...

 

 

PARADIS-DRAME

(traduit du russe par Léon Robel)

 

Muscle volant tu es dressé par le sang

des muscles clandestins; ô cerveau - toi brise-os

de l'eden: par biceps-souris-souci-sombre ombre

de la pensée le long de l'arbre - à la table

du tronc, trahissant ta chair de l'être

en fruit, te pourléchant carnassièrement, toi

fendant le corset musculaire tu saisis le foie

et l'extirpe avec des baguettes pour t'en repaître.

 

 

UN MAITRE

(traduit du russe par Léon Robel)

 

Mont plus abîme équation de la plaine...

Et primitive de la somme, le ciel.

Mais expiré:

"Ciel..." -­

tire la langue

le discours s'amenuise en cou de carafe

dans la tenaille des tempes s'écoule un sable d'or

et les lèvres ont aplati

le marteau de la gorge

dans la fournaise du palais

des lèvres dérivée...

 

Source: https://sites.google.com/site/daienine/

 

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