Rien ne peut vraiment forcer l'Haïtien à abandonner sa terre, même si des poètes comme Raymond Chassagne voient en elle une « terre injuste, inquiète, malade ». L'expression terre est prise ici dans son sens le plus profond. De ces maux est née l'urgence d'un dire poétique comme une larme non versée qui se noue à la gorge. Le poète Jacques Adler Jean Pierre, qui a signé récemment son premier recueil de poèmes titré « Des mots pour mourir après l'amour », n'y va pas par quatre chemins pour crier son désarroi face à l'inacceptable. Un pays qui sombre encore dans le désespoir au seuil du nouvel An. Dans cette fête de tous les mots où le poète jubile, joue et jouit de la beauté de la langue dans une démarche sans cesse renouvelée d'explorer le territoire réel de l'homme dans toute sa diversité et dresser un inventaire de ce qui le caractérise. L'homme est debout avec sa langue dans l'écartèlement du rêve, le total délire, le désir fou de recréer un alphabet qui fait promesse d'encre. Jean François Toussaint
Source: http://lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=87256&PubDate=2011-01-25 |
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